L’Afrique est plus vulnérable que toute autre région du monde aux changements climatiques, explique Richard Washington, spécialiste du climat.
Le continent africain sera le plus durement touché par le changement climatique.
Il y a quatre raisons principales à cela :
- Premièrement, la société africaine est très étroitement liée au système climatique ; des centaines de millions de personnes dépendent des précipitations pour produire leurs aliments.
- Deuxièmement, le système climatique africain est contrôlé par un mélange extrêmement complexe de systèmes météorologiques à grande échelle, provenant souvent de régions éloignées de la planète et, en comparaison avec presque toutes les autres régions habitées, il est très peu étudié. Il est donc capable de toutes sortes de surprises
- Troisièmement, le degré de changement climatique attendu est important. Les deux baisses de précipitations les plus importantes prévues à la fin du siècle sur terre, se produisent sur l’Afrique, l’une sur l’Afrique du Nord et l’autre sur l’Afrique australe.
- Enfin, la capacité d’adaptation au changement climatique est faible ; la pauvreté équivaut à un choix réduit au niveau individuel alors que la gouvernance ne parvient généralement pas à établir des priorités et à agir sur le changement climatique.
L’Afrique se dirige-t-elle vers une catastrophe potentielle ?

L’altération des moussons
Le climat africain est plein de complexité et de merveilles.
Le Sahara est le plus grand désert du monde avec la couche la plus profonde de chaleur intense au monde.
En juin et juillet, les tempêtes de poussière les plus étendues et les plus intenses que l’on puisse trouver sur la planète remplissent l’air de particules fines qui interfèrent avec le climat d’une manière que nous ne comprenons pas bien.

La région est presque complètement dépourvue de mesures météorologiques, mais c’est un facteur clé du système de mousson ouest-africain, qui apporte trois mois de pluie qui interrompent la longue saison sèche de neuf mois dans la région du Sahel, au sud du désert.
Au cours des décennies qui ont suivi les années 1960 et qui ont culminé en 1984, il y a eu une baisse des précipitations d’environ 30 % dans l’ensemble du Sahel, ce qui a entraîné la famine et la mort de centaines de milliers de personnes et le déplacement de plusieurs millions de personnes.